Ce jour où… j’ai décidé de partir

22 ans, il est temps de partir à l’aventure, de devenir grande et de vivre des expériences de fou. De fou ? Carrément ? Il est donc temps pour moi de tout laisser en France et de partir à l’étranger. D’où cette rubrique lifestyle que je vous annonçais il n’y a pas très longtemps.

Quand je dis « tout laisser », je crois que ça n’est pas du tout extrême car je pars avec très peu d’affaires, et même rien pour ma cuisine et surtout, je pars sans mes proches. Je laisse chez mon papa tout ce que j’avais accumulé chez moi, pour mes recettes, mes photos culinaires et j’embarque pour un pays encore inconnu. Et je ne laisse pas que ma cuisine. Je laisse aussi mes amis, ma famille. Mes proches finalement, le départ va être assez difficile mais il est temps et je ne pars (peut-être) pas pour toujours. Peut-être seulement pour quelques mois, ou quelques années. Et puis je serais de retour bientôt.

En lisant l’article de Loraline sur son nouveau départ, je me suis totalement reconnue dans ses lignes. C’est tout moi. Je pars et j’ai hâte car je vais découvrir un autre pays, de nouvelles coutumes et parfaire mes compétences pro. Mais en même temps je sais que ça sera difficile et j’ai peur, pour exactement les mêmes raisons.

On m’a beaucoup demandé pourquoi, si j’aimais ma boite, mes collègues / amis, l’ambiance de travail et tout le reste, pourquoi j’étais si impatiente de partir et de changer d’entreprise ? On m’a dit aussi, que j’allais vivre des aventures de dingues. Et aussi que je reviendrais un jour avec des souvenirs plein la tête. On m’a aussi dit de partir au moins 1 an, pour que tout le monde ait le temps de venir en vacances. Et j’ai répondu que j’avais besoin d’évoluer dans ma vie pro et perso, et que la Thaïlande offrait un cadre plutôt agréable pour ces deux « phases » de vie. En plus, je n’ai pas vraiment d’attache ici.

Je quitte mon travail et ma vie pour conduire des éléphants en Thaïlande.

Aujourd’hui, ce soir, je quitte mon poste de rédactrice web, iGraal, ma vie à Boulogne, les amis et la petite famille que je me suis fait dans cette entreprise. Et je sais déjà que je vais pleurer, ce soir, en leur disant au revoir, en buvant nos derniers verres, en remuant sur nos dernières danses ensemble sur la playlist créée pour l’occasion par l’un d’eux. Bon, je vais quand même essayer de pas pleurer. J’ai peut-être un cœur tout mou, en marshmallow, mais pour moi, quelques uns de mes collègues sont de vrais amis. Et ils vont me manquer. J’assume de partir, j’assume de pleurer.

J’ai 22 ans, je suis encore un bébé pour certain, et je change de vie pour quelque temps, de ma propre initiative : je pars. Pour la première fois dans ma vie j’ai fait un vrai choix. J’ai peur, je flippe comme si dans 3 semaines j’allais me faire amputer d’une jambe, mais j’y vais. J’y vais et de nouvelles aventures m’attendent. Puis au pire, elle repoussera, cette jambe. Et dire qu’à la base, je faisais partie de celles qui ne voulaient pas partir un jour vivre / travailler à l’étranger, après tout, je ne parle que le français. Allez, vous me suivez ?