Il y a quelques semaines ma copine Steph est venue en vacances en Thaïlande, passage obligatoire par Chiang Mai où on a pu se retrouver autour de kao soi et compagnie. Comme elle avait booké une journée à Chiang Rai, je me suis dit que c’était enfin l’occasion d’y aller, depuis le temps que je voulais voir le temple blanc, cette merveille, le Wat Rong Khun. Il était temps. Si le tour faisait faire des choses assez inutiles finalement, le meilleur de la journée fut le temple, mais seulement 40 minutes sur place, c’est beaucoup trop court. Bref !
Le Wat Rong Khun, วัดร่องขุ่น, aussi appelé « Temple blanc », a eu sur moi le même effet que la Sagrada Família. C’est à dire ? Des frissons sur tout le corps ! C’est magnifique, l’architecture est entièrement différente des autres temples et sa couleur, sa blancheur, ses petits miroirs, ces personnages et ces dieux, c’est à en couper le souffle. C’est un temple vraiment recent, toujours en construction, celle-ci a débutée en 1997, donc il y a bientôt 20 ans, SEULEMENT, vous imaginez ? C’est un artiste thaï originaire de Chiang Rai qui est à l’origine de ce temple, en l’honneur du roi Râma IX (aujourd’hui ancien roi). D’ailleurs, il refusé toute aide financière pour la construction de cette oeuvre et ne veut également pas en construire ailleurs, c’est un peu le Taj Mahal de Thaïlande (ou du moins c’est l’objectif et on s’en approche) !
Si vous avez déjà visité des temples en Thaïlande alors vous savez que celui-ci est bien particulier. Sinon, je vous explique : les temples sont habituellement doré. Mais ici, au Wat Rong Khun ce n’est pas le cas, ce qui se trouve à l’extérieur du temple, comme les WC (WC de malade en passant et un poil kitschounets) sont dorés, couleur destinée aux humains. Quant à ce temple, il est blanc, pour les dieux, ou du moins pour Buddha (qui pour les thaïlandais est considéré comme un Dieu) et surtout pour symboliser la pureté du bouddhisme. Pour accéder à l’ubosot (la salle des prières) il faut passer sur un petit pont étroit, entouré d’un bassin rempli de mains qui symbolisent simplement l’enfer et ses damnés. Ce pont représente le chemin vers le paradis, vers Buddha, on ne peut y passer qu’un à un, l’idée étant que lorsque nous passerons du monde humain à ce nouveau monde, nous serons seul. Et peu importe nos actes nous serons seul face à eux et nous devrons, seul, nous purifier avant de rejoindre la demeure de Boudha. C’est plutôt philosophie comme architecture non ? En tout cas, c’est superbe et sa representation me fascine.
En revanche, je dois dire que je ne m’attendais pas le moins du monde à tomber sur des personnages actuels et super héros lors de ma visite (Schwarzenegger, Jack Sparrow, Spiderman, Batman, Superman, Avatar, etc). Si je ne dis pas de bêtise, la guide nous a dit qu’une fois encore, l’artiste a voulu suggérer que ces personnages imaginaires font partie de notre monde, celui des vivants et notre imagination, mais qu’une fois en route vers le paradis ils ne viendront pas nous sauver, nous serons seul face à nous-même durant cette longue traversée. C’est assez dingue ! Encore plus étonnant, des sortes de portails surmontés d’une tête de mort avec des paquets de cigarettes accrochés dessus, si le message n’est pas clair… Le temple est encore en construction, il devrait être composé de 9 bâtiments, mais en attendant il est déjà superbe ! C’est un monument très connu dans cette région de la Thaïlande, surement le plus beau à visiter, même s’il y en a d’autres à voir. Vous auriez du voir la cohue qui attendait pour passer le pont, c’est d’ailleurs à coup de fouet qu’on le passe si on avance pas assez vite (bon j’exagère un peu, mais pas le temps de trainer, sinon on se fait vite gronder).
Il me tarde d’y retourner, même si c’est un peu loin de chez moi, mais cette fois en scooter car le van me rend malade et la conduite des thaïlandais est assez médiocre (« et si on doublait dans un virage avec un taux de visibilité proche de – 80 ?! »). J’espère que cet article vous aura fait voyagé, c’était pour moi une visite éblouissante, je suis en amour face à ce temple si beau et si blanc.